Pourquoi consommer des lardons et du bacon végétarien est plus écologique que de consommer de la viande ?

C’est une question qu’on nous pose souvent ! Pourquoi le bacon végétal (dont les ingrédients sont à + de 90% européens) est plus écolo que le bacon de porc local ? Voici quelques pistes de réponse !

Un usage important de ressources

La production et la consommation de viande sont souvent associées à une empreinte environnementale élevée.

Cela est dû en partie à la quantité de ressources nécessaires pour l’élevage animal, y compris la nourriture et l’eau nécessaires à leur croissance et à leur entretien (et oui, vous pouvez demander au refuge Groin Groin : un cochon, ça mange sacrément bien !), ainsi que les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par leur digestion et leur élevage (les animaux font des prouts et des rots, pas très classe de leur part franchement).

En comparaison, la production de lardons et de bacon végétariens est plus écolo pour plusieurs raisons. Déjà, les lardons et le bacon végétariens sont fabriqués à partir de protéines végétales (pour nous le soja) qui nécessitent généralement moins de ressources pour être produites que la viande: par exemple, il faut 6,4kg de nourriture pour produire 1kg de porc.

Qui nécessite de la déforestation

En outre, la production de viande nécessite souvent l’utilisation de terres agricoles importantes pour cultiver les aliments pour les animaux, tandis que la production de bacon et de lardons végétariens peut être réalisée avec une empreinte de terres plus faible.

Actuellement, 77% des terres agricoles sont utilisées pour l’élevage !
D’ailleurs, l’élevage est la première cause de déforestation (notamment au Brésil pour cultiver du soja OGM importé en Europe et aux Etats-Unis pour nourrir les animaux), et la déforestation est une cause plutôt importante de lâcher de carbone de l’atmosphère, puisqu’on coupe littéralement les puits de carbone que sont les forêts.
C’est bien plus de carbone d’ailleurs que celui lié au transport, qui ne représente en moyenne que 6% de l’empreinte d’un aliment ! Quand on veut réduire son empreinte, il est donc logique de faire attention à manger moins de produits animaux, avant de faire attention à manger local, car l’impact du local est bien plus faible.

Et mène à des conditions d’élevages discutables

Enfin, la production de viande est souvent associée à des problèmes de bien-être animal et de cruauté envers les animaux, tandis que les alternatives végétariennes peuvent éviter ces problèmes.
En France, c’est 95% des porcs qui sont élevés en bâtiment (chauffé, donc avec une consommation d’énergie non négligeable), sur caillebotis, n’ayant donc pas l’opportunité d’exprimer des comportements naturels pour eux comme creuser dans le sol. Ces “cochons d’intérieur” mangent donc bien entendu des aliments cultivés, souvent importés.
Seuls 5% des porcs français sont élevés sur litière, et 5% en plein air. D’ailleurs, même le label bio n’impose pas l’élevage en plein air des porcs.

En résumé, consommer des lardons et du bacon végétariens est plus écologique que de consommer de la viande, car cela peut réduire l’empreinte environnementale associée à la production de viande tout en offrant des alternatives plus éthiques et durables, plus soucieuses des animaux.

Évidemment, le mieux reste de consommer un maximum de produits végétaux non transformés, mais les alternatives à la viande sont des petits plaisirs qui permettent de retrouver des plats qu’on aime , auxquels on est attachés culturellement, et qui s’intègrent très bien dans une alimentation équilibrée.

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