Notre grande saga de l’été.
Depuis des mois, les acteurs du végétal subissent de multiples pressions : les lobbies nous cherchent des noises. Plutôt que de pleurer, on a décidé d’en rire. Et de vous informer.
C’est plus ou moins ce que nous disent les élus, avec le décret qu’ils ont voté récemment (fortement poussé par les lobbies) et qui nous interdit d’utiliser “lardons” ou “bacon”. Mais seulement parce que nos produits sont fabriqués en France.
Nous on pense que c’est un peu se tirer une balle dans le pied (de cochon) :
On a reçu une lettre de mise en demeure d’INAPORC, le lobby du porc.
Une mise en demeure, ça sert à demander à une entreprise de vite réparer un tort, parce que sinon ça peut chauffer et finir au tribunal.
On l’a lue soigneusement, et on a surtout vu un truc qui a retenu notre attention. Une accusation de “concurrence déloyale” :
C’est la consécration. Comme si Shakira complimentait notre déhanché.
Bien sûr, on a aussi répondu un peu moins sérieusement avec notre meilleure arme, l’humour. On s’est dit que si nos lardons végétaux ressemblent trop à des lardons de porc… Oh wait !
Si vous voulez participer à interpeller INAPORC, vous pouvez télécharger la lettre et leur envoyer aussi ! On a pas dit notre dernier mot dans ce grand jeu de l’absurde.
Pour télécharger et envoyer votre lettre au lobby du porc, c’est par ICI
Vous vous souvenez de l’épisode 1, dans lequel on vous partageait l’absurdité de la loi qui interdit certaines dénominations uniquement aux alternatives végétales fabriquées en France?
Aux grands mots (censurés) les grands remèdes, on est carrément allés au Conseil d’Etat avec nos amis de “Protéines France” et de “Nutrition et santé”.
Ils nous ont demandé d’être nous-mêmes, juste de mettre un costume, on les a donc pris au mot. Voyez par vous-mêmes.
On a expliqué ensemble notre cas devant le juge et la partie sympathiquement adverse, l’absurdité de ce texte mais aussi l’impossibilité physique de respecter la date du 1/10/2022 (et pas seulement parce qu’on part faire bronzette en août).
Et vous savez quoi? On a gagné. Le décret est suspendu.
Comme nous mettre en demeure n’était pas suffisant, une semaine plus tard, INAPORC saisissait le jury de la déontologie publicitaire (des gens très sympa qui s’assurent que les pubs ne disent pas trop n’importe quoi) :
Allez on ne vous fait pas mariner, le jury s’est rangé de notre côté.
Comme on est un peu taquins, on a fait un petit florilège des meilleurs commentaires du lobby du porc sur notre campagne, et on l’a posté sur nos réseaux sociaux :
A suivre au prochain épisode : arriverons-nous à mettre tout le monde autour de la même table ?